Syndrome O de Bénédicte Vidor-Pierre
Et si nous discutions avec des singes ?
« Primatologue, Ben entretient une relation très
particulière avec les grands singes qui occupent le zoo où elle travaille.
Malgré son asociabilité, elle est liée avec la fêtarde et
libertine Châle, et Marie-Céline, un peu cruche mais attachante.
Le quotidien de ces trois femmes s’enracine, au fur et à
mesure, au cœur de la frontière entre l’Homme et l’animal qui s’avère de plus
en plus trouble. »
Nous suivons l’histoire de Ben, une brillante primatologue
qui entretient un lien très particulier avec ses singes. En effet, elle leur
apprend le langage des signes pour pouvoir communiquer avec eux, ce qui lui
permet de mieux les comprendre et de mieux les étudier. Elle se rend compte que
les singes se comportent comme des Hommes, ont des sentiments et surtout une âme.
Tout au long du livre, Ben se battra pour faire comprendre à a terre entière
que les singes sont plus proches que les hommes que l’on peut le penser. Tout
au long du livre, la primatologue démontrera de manière scientifique et même
philosophique ses dires.
C’est un combat difficile pour Ben même pour ses amies :
Châle et Marie-Cé, qui sont respectivement sorties de Sex and the city et La vie
est un long fleuve tranquille. Elles ont beaucoup de difficulté à comprendre
pourquoi Ben préfère passer du temps avec ses singes au lieu de passer du temps
avec des humains et plus spécialement avec un garçon. Surtout depuis que Milka,
un singe avec qui Ben a presque grandit, a donné naissance à un petit bébé,
Koko. Ben s’en occupe comme son propre fils, ce qui l’a coupe encore plus des
humains.
Ce qui est étrange dans cette histoire c’est que tout le
monde veut forcer Ben à rester avec des humains, on lui fait des réflexions
tout au long du livre sur sa manière de s’habiller avec qu’elle n’en a rien à
faire puisqu’elle se sent bien avec les singes et que eux, au moins, ne la juge
pas sur sa façon de s’habiller mais bien avec ce qu’elle a dans le cœur. De
toute façon, même quand elle fait des efforts pour être un peu plus sociable
avec les autres personnes, elle n’est pas heureuse, alors à quoi bon ?
On dirait qu’il n’existe pas de frontière entre Ben et les
singes. Une fois qu’elle leur apprend le langage des signes, ils se comprennent
et on de vraies conversations sur les sentiments, ce qui les entoure sans juger
pour autant. Et ce qui est très troublant tout au long du livre c’est que
lorsque l’on parle d’un singe, on le désigne par son prénom, ce qui abolit
toute frontière entre l’homme et l’animal.
J’ai bien aimé cette histoire, elle est très touchante et m’a
fait beaucoup réfléchir sur certains aspects de notre société, comme par
exemple, pourquoi s’obliger à rentrer dans le moule alors qu’on ne s’y sent pas
à l’aise ?
Tout comme dans « Porte de sortie », j’aime
beaucoup l’écriture de l’auteure, Bénédicte Vidor-Pierre, c’est très simple,
elle ne passe pas par trente chemins pour dire les choses et c’est une écriture
qui se lit tout. On se laisse totalement bercer par le choix de chaque mot qu’elle
a pu faire. C’est très agréable.
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